Les causes du larmoiement sont nombreuses, et c’est pourquoi un traitement efficace doit commencer par une exploration méticuleuse par un ophtalmologiste spécialisé.

Le larmoiement de l’adulte est une pathologie courante.

D’une simple gêne en hiver ou au vent, il peut devenir un véritable handicap entraînant un flou visuel, une irritation oculaire ou cutanée. Une manière simple d’en comprendre les causes est de les classer entre larmoiement provoqué par des anomalies dans le système de drainage (voie lacrymale) et larmoiement causé par une surproduction de larmes.

Lorsque le drainage se fait mal, c’est le canal lacrymo-nasal (voie lacrymale), permettant l’évacuation des larmes vers le nez, qui est en cause. Pour des raisons inconnues, ce canal rétrécit avec l’âge et peut finir par se fermer complètement. Ceci est plus fréquent chez les femmes de plus de cinquante ans. Une prise en charge chirurgicale peut être nécessaire : en savoir plus.

Quand la voie lacrymale du patient est normale, il convient de chercher d’autres causes. Il est important, dans un tel cas, d’examiner la surface oculaire avec attention, car tout problème dans cette région peut provoquer des irritations, et par ce biais, une augmentation réflexe du larmoiement. On recherchera notamment une sécheresse oculaire (qui provoque un écoulement des larmes par anomalie de la qualité des larmes), une malposition palpébrale ou ciliaire (entropion/ ectropion/ trichiasis), une irritation conjonctivale ou cornéenne (kératite, conjonctivite)…

Le larmoiement est une symptomatologie fréquente en ophtalmopédiatrie. Si l’étiologie la plus courante est l’imperforation du canal lacrymonasal chez le nourrisson, il ne faut pas négliger d’autres étiologies.

On recherchera : une malposition ciliaire (épiblépharon), une irritation chronique de la surface oculaire (blépharite, conjonctivite, kératite), une hypertonie révélatrice d’un glaucome congénital (le larmoiement est alors souvent accompagné d’une photophobie et aspect de grand yeux).

Dans la plupart des cas, il s’agit d’une sténose du canal lacrymal.

Les parents signalent un larmoiement chronique souvent unilatéral, apparu dès la naissance, associé à des sécrétions jaunâtres. Le larmoiement est secondaire à un obstacle congénital sur les voies lacrymales et affecterait 20% des nouveau-nés. Le larmoiement se résout spontanément dans 95% des cas lors de la première année de vie !

Avant l’âge d’un an, les massages du sac lacrymal sont préconisés (l’index est placé sur le canalicule commun pour bloquer le reflux et passe ensuite sur le sac en massant vers les bas), associés à des lavages simples au sérum physiologique des sécrétions. Les antibiotiques ou antiseptiques sont à réserver aux infections sévères ou résistantes.

En cas de larmoiement persistant au-delà de l’âge d’un an, il faudra envisager un sondage associé à une intubation de la voie lacrymale. Si le sondage est impossible du fait d’un obstacle infranchissable, il convient de réaliser une imagerie à distance (dacryoscanner) et d’effectuer une dacryocystorhinostomie vers l’âge de quatre-cinq ans.

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« Explorer la voie lacrymale »

Chez l’adulte, afin d’explorer le larmoiement, un lavage des voies lacrymales peut être effectué en consultation et un scanner des voies lacrymales peut être nécessaire afin de déterminer la hauteur de la sténose. Cela permet d’adapter au mieux la prise en charge et le geste chirurgical.

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« Patience chez le nourrisson »

Chez le nourrisson, la cause la plus fréquente de larmoiement ou de conjonctives répétées est la sténose du canal lacrymal. Patience! Cette pathologie est spontanément résolutive dans plus de 95% des cas avant 1 an !

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